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vendredi 4 février 2011

teinture indigo au Japon

日本の藍染
ai Zome
la teinture indigo au Japon

L’indigo est un pigment naturel qui se trouve partout dans le monde. Il est extrait des feuilles de différentes variétés de plantes par fermentation pour produire  l’indikan , soluble dans l’eau. Après avoir subit un processus chimique alcalin , le pigment est fixé par oxygénation. 
La matière de base est la feuille de Polygonum Tinctorium ( ai en japonais). Cette plante est originaire du Sud de la Chine. C’est la principale source de bleu en teinture végétale. Cette plante pousse dans la partie sud du Japon, notamment dans la région de Tokushima  au nord de l’île de Shikoku.
La méthode japonaise consiste à conserver les bactéries vivantes à toutes les étapes de la teinture (ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays pratiquant l’indigo naturel).
Au printemps les semences de Ai  sont semées dans les champs. Après environ deux mois, les semences germées sont replantées dans de grands champs. La récolte s’effectue à la fin de la saison des pluies.

L’extraction de l’indigo requiert 5 ingrédients de base:
- les feuilles fermentées (sukumo) conservées de 8 à 12 mois dans des grandes cuves. 
- le vin de riz (sake) et le son de froment (fusuma) constituent les éléments nutritifs pour la fermentation de la plante.
- la cendre de bois dur destinée à assurer l’alcalinité du sukumo (Aku).
- la chaux (lime) ajoutée à trois reprises dans le bain de fermentation afin d’en contrôler l’alcalinité (ph 11)
La matière indigo concentrée (Aidate) est conservée dans des bacs de fermentation chauffés autrefois au bois ou à la paille de riz, aujourd’hui de façon électrique. La température de la cuve doit se situer autour de 25 degrés.
La réalisation de motifs sur les pièces de tissus teints à l’indigo relève alors de plusieurs techniques : fil teint dans un bain d’indigo avant d’être tissé,  teinture à la réserve par ligature sur tissu, utilisation de presses en bois afin de protéger l’étoffe de la coloration, réalisation d’un patron au moyen du papier japonais “washi” enduit et rigide












le pavillon d'or (Kyoto)

(pièces séléctionnées auprès de plusieurs artistes japonais lors d'un voyage au Japon)

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